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- Comprendre l’écosystème Google Shopping en 2025
- Où se joue la performance : flux, signaux, enchère
- Shopping Standard, Performance Max, Remarketing catalogue
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- Configurer correctement Merchant Center Next
- Créer le compte, activer les programmes, lier Google Ads
- Flux produit : attributs obligatoires, variations, GTIN, images, retours
- Qualité du flux et corrections récurrentes
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- Construire votre flux produit qui ranke et convertit
- Titres, descriptions, catégories et données structurées Product
- Images, avis et données d’expérience
- Données business : frais de port, retours, promos, badges
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- Lancer la campagne Shopping dans Google Ads
- Choisir le type de campagne, les objectifs et les conversions
- Groupes d’assets, signaux d’audience, exclusions de marque
- Stratégies d’enchère et budgets au démarrage
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- Mesurer et piloter la conversion
- GA4 et Google Ads : key events, conversion value, value rules
- Délai de conversion, cohorte et contribution non last click
- Tableaux de bord et diagnostics courants
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- Optimiser la visibilité et la rentabilité
- Optimisation du catalogue et query mapping via les titres
- Segmentation par marge et règles de valeur
- Budget, CPC effectif et exclusions de recherche
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- IA et Shopping : ce qu’il faut laisser à Google, ce que vous devez piloter
- Création d’annonces et génération d’assets
- Signaux d’audience et apprentissage machine
- Cadre de tests et garde-fous
- Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
- FAQ
Bienvenue dans “Back to Ads”, une série d’articles conçue pour revisiter les fondamentaux de Google Ads avec un regard d’expert terrain.
L’objectif est simple : remettre à plat vos bases, corriger les automatismes dangereux et vous aider à maîtriser les leviers que l’IA ne gérera jamais à votre place.
Aujourd’hui, on s’attaque à un pilier du e-commerce : Google Shopping.
Un format qui a profondément évolué depuis ses débuts : d’une simple vitrine produit, il est devenu une plateforme de pilotage complète, connectée à Merchant Center, à vos flux et à vos données de conversion.
En 2025, réussir une campagne Google Shopping, c’est gérer un système complexe de signaux : qualité du flux, structure du compte, suivi de conversion, règles de valeur, et stratégie d’enchères adaptée à votre marge.
Vous allez découvrir :
- comment configurer Merchant Center Next et valider un flux conforme aux standards 2025,
- comment lancer une campagne Shopping efficace dans Google Ads,
- et comment mesurer, analyser et optimiser la performance sur la durée.
Mais surtout, vous apprendrez à reprendre le contrôle.
Car l’automatisation ne remplace pas la compréhension : elle amplifie vos erreurs… ou votre expertise.
Comprendre l’écosystème Google Shopping en 2025
Avant de créer votre première campagne, il faut comprendre comment Google Shopping fonctionne aujourd’hui.
Le système repose sur trois piliers indissociables : Merchant Center, Google Ads, et l’intelligence artificielle. Ensemble, ils forment un écosystème où chaque donnée compte.
Où se joue la performance : flux, signaux, enchère
Contrairement à une campagne Search classique, vous ne ciblez pas des mots-clés dans Shopping.
Ce sont vos fiches produit (titres, descriptions, catégories, images) qui dictent le déclenchement de vos annonces. Autrement dit : votre flux est votre moteur.
Un flux propre, complet et mis à jour quotidiennement dans Merchant Center Next devient une ressource essentielle pour le machine learning de Google.
L’algorithme utilise ces données pour faire correspondre vos produits aux requêtes des utilisateurs et ajuster vos enchères en fonction du potentiel de conversion.
Les signaux de performance, taux de clic, données de conversion, valeur moyenne des paniers, influencent ensuite les stratégies d’enchère automatiques (Maximize Conversion Value, tROAS, etc.).
Le flux alimente la visibilité, les conversions affinent le ciblage, et vos enchères traduisent la stratégie business.
Ce triptyque flux / signaux / enchères constitue le cœur de votre rentabilité.
Shopping Standard, Performance Max, Remarketing catalogue
Depuis 2024, la majorité des nouvelles campagnes Shopping sont automatiquement migrées vers Performance Max.
Google ne masque pas son intention : centraliser les formats (Search, Display, Shopping, YouTube, Discover) sous un seul pilotage IA.
Mais le Shopping “classique” (Standard) n’a pas disparu : il reste utile pour les e-commerçants qui veulent garder la main sur leur structure, leurs produits et leurs enchères.
| Type de campagne | Avantages | Quand l’utiliser |
| Performance Max | Couverture maximale, automatisation, signaux d’audience, reporting enrichi | Catalogues larges, stratégies ROAS, marques établies |
| Standard Shopping | Contrôle sur les produits, segmentation fine, gestion manuelle | Tests, niches, petits catalogues, pilotage granulaire |
| Remarketing catalogue | Reciblage dynamique via flux produit | Fidélisation, relance, cross-sell |
Depuis 2025, Merchant Center Next propose un rapport unifié entre ces campagnes, permettant de visualiser les performances par produit, requête et zone géographique.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“Une campagne Shopping performante ne dépend pas de la chance, mais de la cohérence entre vos données, vos signaux et votre stratégie.
Quand j’accompagne un e-commerçant, je commence toujours par auditer son flux et ses conversions avant de parler d’enchères.
Car si la base est fausse, tout le reste l’est aussi.”
Souhaitez-vous que je poursuive avec la prochaine section H2 : “Configurer correctement Merchant Center Next”, en intégrant les informations récentes sur Merchant Center Next (interface, programmes, flux, attributs, erreurs fréquentes, nouvelles politiques 2024–2025) ?
Configurer correctement Merchant Center Next
Une campagne Shopping performante commence toujours par une configuration irréprochable du compte Merchant Center.
Depuis 2024, Google a migré progressivement tous les comptes vers Merchant Center Next, la nouvelle interface pensée pour simplifier la gestion du flux produit.
Mais “simplifier” ne veut pas dire “automatiser sans contrôle”. Beaucoup d’annonceurs font l’erreur de laisser Google importer directement les informations depuis leur site web via le “Website Crawl”, sans vérifier la qualité du flux. Résultat : produits désapprouvés, visuels manquants, incohérences de prix… et performances qui s’effondrent.
Créer le compte, activer les programmes, lier Google Ads
La première étape consiste à créer votre compte Merchant Center sur merchantcenter.google.com.
Vous devez ensuite :
- Valider et revendiquer votre domaine pour prouver que vous êtes bien propriétaire du site.
- Lier votre compte Google Ads, afin de permettre la diffusion des annonces.
- Activer les programmes pertinents, notamment :
- “Shopping Ads” (pour la diffusion des campagnes classiques ou Performance Max) ;
- “Surfaces gratuites” (pour un référencement organique complémentaire) ;
- et “Promotions” si vous proposez des remises ou offres spéciales.
- “Shopping Ads” (pour la diffusion des campagnes classiques ou Performance Max) ;
Depuis 2025, l’interface Next offre une vue consolidée des données de flux, alertes produit et diagnostics directement depuis le tableau de bord principal.
Conseil expert : même si l’outil vous invite à importer automatiquement votre flux depuis votre site, privilégiez un flux manuel ou automatisé via un fichier XML (Google Sheets, API, ou intégration e-commerce). Vous garderez ainsi la maîtrise sur la structure et la cohérence des attributs.
Flux produit : attributs obligatoires, variations, GTIN, images, retours
Le cœur de Merchant Center, c’est votre flux produit.
Chaque ligne correspond à une fiche produit, et chaque colonne à un attribut que Google utilise pour afficher vos annonces :
- ID : identifiant unique du produit, stable dans le temps.
- Title / Description : éléments clés pour le référencement Shopping, à optimiser avec des mots-clés de recherche cohérents.
- Image_link : photo principale, haute résolution, fond neutre, sans texte ajouté.
- Price / Availability : prix et stock exacts, mis à jour en temps réel.
- GTIN / MPN / Brand : identifiants normalisés qui garantissent la reconnaissance produit dans l’index Google.
- Shipping / Returns / Taxes : informations désormais obligatoires en Europe depuis les mises à jour de politique de 2024.
Un flux qui omet ces champs ou comporte des incohérences sera désapprouvé, voire suspendu.
Et contrairement à une idée reçue, Google ne corrige pas vos erreurs : il les amplifie.
Note 2025 : la gestion des retours clients est désormais intégrée à Merchant Center Next. Vous pouvez définir des politiques spécifiques (délais, frais, exceptions) directement dans l’interface, ce qui influence la notation “Expérience d’achat” visible sur vos fiches Shopping.
Qualité du flux et corrections récurrentes
Le flux n’est pas un fichier figé. C’est un organisme vivant qui évolue avec vos produits, vos prix et votre stock.
C’est pourquoi il faut instaurer un processus de vérification hebdomadaire.
Merchant Center Next vous aide via :
- le rapport “Diagnostics”, qui liste les erreurs critiques (désapprobations, attributs manquants, données obsolètes),
- et le rapport “Insights produits”, qui identifie les titres sous-optimisés ou les produits sous-performants.
La majorité des comptes perdent 10 à 20 % de leur visibilité simplement à cause d’un flux incomplet ou mal structuré.
Un flux optimisé, lui, permet à Google d’associer vos produits à davantage de requêtes qualifiées et d’améliorer votre taux de conversion.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“Sur dix comptes audités, neuf ont un flux qui empêche la campagne Shopping de performer.
L’IA de Google est puissante, mais elle reste dépendante de la qualité de vos données.
Mon accompagnement commence toujours par un audit complet du flux Merchant Center : structure, cohérence, conformité, valeur business.
Parce qu’avant d’acheter du clic, il faut corriger la donnée.”
Construire votre flux produit qui ranke et convertit
Un bon flux ne se contente pas d’être valide.
Il doit être performant — c’est-à-dire capable d’attirer le bon utilisateur, au bon moment, avec la bonne intention d’achat.
En 2025, le flux est à la fois votre SEO interne pour Google Shopping et votre argumentaire de vente.
Plus vos titres, descriptions et images sont précis, plus vos produits apparaîtront sur des requêtes qualifiées et généreront de la conversion.
Titres, descriptions, catégories et données structurées Product
Le titre est le premier levier de visibilité dans Google Shopping.
Google ne lit pas vos mots-clés au sens strict, mais il les utilise pour faire correspondre vos produits aux requêtes d’achat des utilisateurs.
Un bon titre est structuré ainsi :
[Marque] + [Type de produit] + [Caractéristique clé] + [Usage ou cible] + [Quantité / format]
Exemple : Nike Air Zoom Pegasus 40 – Chaussures running homme – 42 EU
Chaque mot de ce titre répond à une intention : marque, produit, usage, segment, taille.
Ce niveau de précision augmente vos chances d’apparaître sur des recherches qualifiées, tout en améliorant le taux de clic (CTR).
Même logique pour la description. Elle doit :
- reprendre les caractéristiques principales du produit,
- inclure vos mots-clés longue traîne,
- et mettre en avant la proposition de valeur (livraison rapide, garantie, matériaux, fabrication locale, etc.).
Enfin, ne négligez pas les catégories Google Product Category (GPC).
Elles servent de repère à l’algorithme pour positionner vos produits dans la bonne arborescence.
Une catégorie erronée ou trop générale, et vos annonces apparaîtront sur des requêtes hors sujet.
Astuce experte : combinez vos attributs “title”, “description”, “product_type” et “custom_label” pour piloter le ciblage et les enchères plus finement dans Google Ads.
Images, avis et données d’expérience
Sur Shopping, l’image est votre vitrine.
C’est elle qui attire le regard et déclenche le clic.
Utilisez des visuels nets, fond clair, sans texte ni watermark, en format carré ou 4:3.
Depuis 2024, Google favorise les images haute définition avec un rendu “contextuel” : un produit en situation d’usage obtient jusqu’à 20 % de clics supplémentaires selon les études internes publiées par WordStream et Adalysis.
Les avis produits (Product Ratings) et les annotations de prix sont également des signaux de confiance majeurs.
En intégrant les évaluations client via un agrégateur agréé ou directement dans votre flux, vous améliorez la crédibilité de votre annonce et donc votre taux de conversion.
Merchant Center Next centralise désormais ces données sous l’onglet “Experience”, où figurent aussi les délais de livraison et les politiques de retour.
Données business : frais de port, retours, promos, badges
Google Shopping est désormais capable d’évaluer la compétitivité prix et les conditions de livraison par rapport au marché.
Un prix incohérent ou un délai trop long réduit mécaniquement votre taux d’impression.
En 2025, Google a renforcé les signaux dits “Retailer Standards” :
- les politiques de livraison et de retour doivent être claires,
- les frais de port correctement renseignés,
- les délais respectés dans la majorité des cas.
C’est également ici que vous pouvez activer les badges de performance (“Excellent retailer”, “Livraison rapide”).
Ces éléments influencent directement la visibilité de vos fiches dans les carrousels Shopping.
Enfin, n’oubliez pas d’intégrer vos promotions via les attributs promotion_id et sale_price_effective_date.
Une offre limitée, bien paramétrée, attire les clics sans détériorer vos marges si elle est intégrée dans votre stratégie d’enchère globale.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“Un flux produit, c’est votre SEO payant.
Ce que les mots-clés font pour le Search, les attributs le font pour Shopping.
Ensemble, on travaille chaque détail : titre, description, image, prix.
Parce que la différence entre 2 % et 5 % de taux de conversion se joue souvent… sur un mot dans votre flux.”
Souhaitez-vous que je poursuive avec la prochaine section : “Lancer la campagne Shopping dans Google Ads”, qui abordera la configuration, le choix des objectifs, les signaux d’audience et les stratégies d’enchère (tCPA, tROAS, valeur max) ?
Lancer la campagne Shopping dans Google Ads
Une fois votre flux parfaitement configuré dans Merchant Center Next, vous pouvez passer à l’action : la création de votre campagne Google Shopping dans Google Ads.
C’est ici que la stratégie entre en jeu.
Le succès ne vient pas du simple fait de “lancer une campagne”, mais de la manière dont vous reliez votre flux produit, vos objectifs business et vos signaux de conversion.
Choisir le type de campagne, les objectifs et les conversions
Avant toute chose, déterminez votre objectif de campagne.
Google Shopping n’a pas pour but d’amasser des clics, mais de générer de la valeur mesurable : ventes, marge, acquisition client.
C’est pourquoi la configuration initiale doit être pensée selon la valeur de conversion que vous voulez maximiser.
En 2025, trois grandes approches coexistent :
| Objectif | Stratégie recommandée | Exemple de mise en œuvre |
| Volume de ventes | Maximiser les conversions | Lancement ou période de forte demande, pour accumuler des signaux rapidement. |
| Rentabilité / marge | Maximiser la valeur de conversion (tROAS) | E-commerçants matures avec données de valeur fiables dans GA4 / Ads. |
| Acquisition client | Value Rules + New Customer Acquisition Goal | Optimisation du coût d’acquisition de nouveaux acheteurs. |
Veillez à importer toutes vos conversions primaires (achats, paniers validés, leads e-commerce B2B) via Google Ads ou GA4, en choisissant une fenêtre d’attribution cohérente avec votre cycle d’achat.
Une mauvaise configuration du suivi (balise ou balise mal placée) fausse totalement le pilotage.
Rappel 2025 : la Data-Driven Attribution (DDA) reste le modèle par défaut, mais sa pertinence n’apparaît qu’au-delà d’un volume d’environ 300 conversions sur 30 jours. En-dessous, préférez une Last Click hybride ou une analyse multi-modèle pour garder une vision fiable.
Groupes d’assets, signaux d’audience, exclusions de marque
Google Shopping s’appuie sur votre flux, mais dans Performance Max, vous pouvez ajouter des groupes d’assets pour enrichir la diffusion : images, titres, vidéos, descriptions courtes et longues.
Même si Google affirme pouvoir gérer sans ces éléments, ils influencent directement la qualité de vos annonces.
Les signaux d’audience (clients existants, visiteurs du site, listes RLSA, données CRM, lookalikes) orientent le machine learning sur les bons segments dès le départ.
Plus vous fournissez de signaux qualifiés, plus la campagne apprend vite.
Les exclusions de marque sont un point clé souvent négligé.
Depuis 2024, Google permet d’exclure vos propres termes de marque de la diffusion PMax pour éviter de biaiser vos performances avec des conversions déjà acquises.
Vous pouvez aussi créer des campagnes dédiées “Brand” pour isoler les requêtes liées à votre nom.
Stratégies d’enchère et budgets au démarrage
L’étape suivante consiste à définir votre stratégie d’enchère.
En 2025, Google Ads privilégie trois options pour les campagnes Shopping :
| Stratégie d’enchère | Objectif principal | Conditions de réussite |
| Maximiser les conversions | Volume, apprentissage rapide | Petit budget ou lancement initial. |
| Maximiser la valeur de conversion (ROAS cible) | Rentabilité | Volume suffisant et suivi précis des valeurs. |
| CPA cible (tCPA) | Acquisition de leads (B2B Shopping) | Objectif d’inscription ou de formulaire précis. |
Le budget quotidien doit être calibré selon votre CPA cible et votre panier moyen.
Règle empirique : prévoir 10 à 15 fois votre CPA visé pour laisser à Google suffisamment de données pendant la phase d’apprentissage.
Enfin, surveillez la vitesse d’apprentissage dans les 7 à 14 premiers jours.
Si les conversions stagnent, c’est rarement un problème de “budget” : c’est souvent un manque de signaux de conversion ou de cohérence entre flux et stratégie.
Astuce terrain : segmentez vos produits à forte marge dans des campagnes ou groupes distincts, avec un tROAS plus ambitieux.
Cela permet à Google d’allouer le budget aux produits qui génèrent la vraie valeur business.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“La plupart des campagnes Shopping échouent non pas parce qu’elles sont mal créées, mais parce qu’elles sont mal pensées.
Une stratégie Shopping doit se construire à partir de vos objectifs business, pas d’un clic sur ‘Créer une campagne’.
Mon rôle, c’est de transformer vos données en un système de pilotage clair : flux, signaux, budget, enchères.
Parce que la différence entre une campagne rentable et une campagne qui brûle du budget, c’est une stratégie.”
Mesurer et piloter la conversion
Une campagne Shopping ne se pilote pas au clic, mais à la valeur créée.
Ce qui fait la différence entre un compte qui dépense et un compte qui croît, c’est votre capacité à mesurer, interpréter et corriger.
Or, en 2025, la mesure est devenue un art complexe : cookies limités, attribution multi-canale, signaux d’audience, conversions modélisées.
Votre mission : garder le contrôle sur les données et donner à Google les bons repères pour apprendre.
GA4 et Google Ads : key events, conversion value, value rules
Le socle d’une mesure fiable repose sur une intégration solide entre Google Ads et GA4.
Les deux outils doivent partager les mêmes événements et la même logique de valeur.
Les key events (ex : “purchase”, “add_to_cart”, “begin_checkout”) servent à qualifier le comportement utilisateur à chaque étape du parcours d’achat.
Chaque conversion importée doit avoir une valeur monétaire réelle ou estimée.
Sans cette donnée, les stratégies d’enchère automatisées comme Maximize Conversion Value ou tROAS fonctionnent “en aveugle”.
Depuis 2024, Google a renforcé les Value Rules dans Ads : vous pouvez attribuer une pondération différente selon le type de client (nouveau vs récurrent), le produit ou la marge.
C’est une avancée majeure pour les e-commerçants qui veulent aligner leur rentabilité publicitaire sur leurs objectifs business.
Exemple concret : si un nouveau client rapporte 30 % de valeur supplémentaire à long terme, vous pouvez créer une règle qui multiplie la valeur de conversion par 1,3 pour ce segment.
Délai de conversion, cohorte et contribution non last click
Beaucoup d’annonceurs commettent encore l’erreur de juger leurs campagnes trop vite.
Le conversion lag, le délai entre le clic et l’achat, varie souvent de 3 à 10 jours selon le panier moyen.
Changer une stratégie d’enchère avant d’avoir laissé ce délai complet, c’est comme juger un marathon après 500 mètres.
Analysez vos cohortes dans Google Ads ou GA4 pour comprendre comment les conversions se répartissent dans le temps.
Le modèle Data-Driven Attribution (DDA) permet de mieux répartir la valeur entre les points de contact, mais il ne devient fiable qu’à partir d’un volume suffisant.
Sous ce seuil, appuyez-vous sur des rapports multi-canaux pour identifier les chemins de conversion réels : recherche ? Shopping ? retargeting, par exemple.
Astuce experte : combinez les rapports “Time Lag” et “Path Length” pour estimer votre cycle d’achat et calibrer vos fenêtres d’attribution.
Tableaux de bord et diagnostics courants
En 2025, Google Ads a introduit des tableaux de bord dynamiques pour les campagnes Shopping et Performance Max :
- répartition du chiffre d’affaires par produit, appareil et requête ;
- performance par zone géographique et audience ;
- diagnostic d’attribution et de valeur de conversion.
Mais ces rapports restent orientés “machine”.
Pour piloter réellement votre performance, créez vos propres dashboards dans Looker Studio ou Google Sheets.
Vous pourrez y suivre :
- le ROAS réel (CA généré / coût publicitaire) ;
- la marge nette par clic, indicateur clé pour comparer vos produits ;
- et les tendances d’efficacité par catégorie.
Le but n’est pas de tout suivre, mais de suivre ce qui fait sens pour votre rentabilité.
Un suivi précis de la marge par produit permet d’identifier les zones où le Smart Bidding doit être ajusté manuellement.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“Mesurer, ce n’est pas remplir des cases dans GA4.
C’est comprendre comment vos conversions racontent une histoire : celle de votre rentabilité.
Mon travail, c’est de traduire vos données en décisions.
Quand on paramètre correctement vos conversions et vos règles de valeur, chaque clic devient une donnée exploitable, pas une dépense subie.”
Souhaitez-vous que je poursuive avec la prochaine section : “Optimiser la visibilité et la rentabilité”, centrée sur le query mapping, la segmentation par marge, les exclusions et la gestion du budget ?
Optimiser la visibilité et la rentabilité
Créer une campagne Shopping est une chose. La faire vivre et grandir en est une autre.
C’est ici que la majorité des annonceurs se perdent : ils pensent que “l’optimisation” se limite à changer une enchère ou à ajuster un budget.
En réalité, optimiser Google Shopping, c’est travailler sur trois dimensions simultanément : visibilité, pertinence et marge.
Optimisation du catalogue et query mapping via les titres
Dans Shopping, vous ne ciblez pas des mots-clés manuellement.
Mais cela ne veut pas dire que les requêtes utilisateur n’ont aucune importance.
Elles restent au cœur de votre visibilité.
Depuis 2025, Google Ads affiche dans le rapport “Search terms (Product-level)” les requêtes exactes associées à chaque produit.
C’est une mine d’or : vous pouvez repérer les expressions à fort potentiel et optimiser vos titres produit en conséquence.
Cette approche, qu’on appelle query mapping, consiste à faire correspondre vos titres et descriptions aux intentions de recherche réelles.
Exemple : si votre flux contient “chaussures running homme” mais que les utilisateurs tapent “baskets course route”, vous perdez de la diffusion.
En ajustant vos titres et attributs pour inclure ces termes, vous augmentez immédiatement la portée qualifiée.
L’idée n’est pas d’optimiser “contre” l’IA, mais de l’aider à comprendre votre catalogue.
Le machine learning ne devine pas vos produits : il apprend à partir des mots que vous lui fournissez.
Segmentation par marge et règles de valeur
Toutes les ventes ne se valent pas.
Une paire de chaussures vendue à 100 € avec 60 % de marge vaut plus qu’une autre à 200 € avec 15 % de marge.
C’est pourquoi l’optimisation ne peut pas reposer uniquement sur le ROAS global : il faut raisonner en ROAS ajusté à la marge.
Voici comment structurer votre compte pour piloter par rentabilité :
- Créez des Custom Labels (étiquettes personnalisées) dans votre flux : par marge, gamme, ou catégorie de profit.
- Segmentez ensuite vos campagnes ou groupes d’assets par ces labels.
- Appliquez un tROAS différent selon la marge visée.
Exemple :
- Produits à forte marge ? tROAS 800 %
- Produits à marge moyenne ? tROAS 500 %
- Produits à marge faible ? Maximiser la conversion (pour liquider le stock)
Cette approche est la base d’un pilotage business-driven.
Vous arrêtez de mesurer vos campagnes à la dépense, et vous commencez à les piloter à la valeur réelle générée.
Budget, CPC effectif et exclusions de recherche
Le budget quotidien n’est pas une variable magique.
C’est un levier d’expansion qui n’a de sens que si votre campagne est déjà rentable.
Augmentez un budget sans structure claire, et vous diluerez vos performances.
Commencez toujours par mesurer votre CPC effectif (coût moyen par clic réellement payé) et votre taux de conversion.
Si vous dépensez 1,20 € par clic pour un taux de conversion de 1 %, votre coût par vente est de 120 €.
Cette donnée suffit souvent à repérer les anomalies les plus coûteuses.
Autre point crucial : les exclusions de recherche.
Même si Shopping n’utilise pas de mots-clés négatifs comme Search, vous pouvez désormais, depuis 2025, exclure des requêtes non pertinentes via les outils d’audit de Performance Max.
C’est indispensable pour éviter les pertes liées à des requêtes génériques ou à faible intention d’achat.
Astuce terrain : exportez régulièrement vos termes de recherche et croisez-les avec vos données GA4 pour identifier les requêtes qui génèrent du trafic sans conversion.
Ces requêtes sont vos “fuites de budget” : excluez-les ou ajustez vos titres produit.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“Optimiser, ce n’est pas cliquer sur un bouton.
C’est comprendre où votre budget travaille pour vous… et où il s’évapore.
Je construis des stratégies Shopping basées sur la marge, pas sur la dépense.
Parce qu’à la fin, le vrai KPI, ce n’est pas le ROAS : c’est la rentabilité nette par clic.”
Souhaitez-vous que je poursuive avec la section suivante : “IA et Shopping : ce qu’il faut laisser à Google, ce que vous devez piloter”, centrée sur les nouvelles fonctions IA de 2025, les signaux d’audience et les garde-fous à conserver ?
IA et Shopping : ce qu’il faut laisser à Google, ce que vous devez piloter
Depuis 2024, Google a accéléré l’intégration de l’intelligence artificielle dans l’ensemble de son écosystème publicitaire.
Merchant Center Next, Performance Max, outils de génération d’assets, rapports prédictifs : tout repose sur l’IA.
Mais la vraie question n’est plus “faut-il l’utiliser ?” — elle est “que faut-il lui confier, et que devez-vous garder sous contrôle ?”
Création d’annonces et génération d’assets
Les nouveaux modèles Gemini intégrés à Google Ads peuvent désormais générer automatiquement des titres, descriptions, visuels, voire vidéos à partir de vos pages produit.
Cette automatisation simplifie la mise en ligne, mais elle pose un risque majeur : la perte de cohérence de marque.
Si vous laissez Google réécrire vos annonces, il optimisera pour le clic, pas pour votre positionnement.
Un titre IA peut convertir… tout en abîmant votre image si le message est incohérent avec votre site.
Recommandation : laissez l’IA produire, mais gardez la main sur la validation.
Les outils de génération sont utiles pour tester des variantes, jamais pour remplacer votre stratégie éditoriale.
Le même principe s’applique aux visuels automatiques.
Depuis 2025, Merchant Center Next peut générer des images contextuelles (“laptop sur bureau”, “chaussures sur route”) via IA.
Résultat : taux de clic en hausse, mais parfois au détriment de la précision produit.
Pour les marques premium, cette perte de contrôle sur l’image peut coûter cher.
Signaux d’audience et apprentissage machine
L’intelligence artificielle ne crée pas la donnée : elle apprend à partir de ce que vous lui donnez.
C’est pourquoi les signaux d’audience restent votre levier le plus puissant.
Liste clients, visiteurs du site, acheteurs récurrents, données CRM : ces signaux structurent la manière dont Google interprète vos objectifs.
Bon réflexe : reliez Google Ads à vos sources CRM (Hubspot, Klaviyo, Shopify, etc.) et importez vos segments clients via les Customer Match.
Cela permet d’orienter le machine learning vers les profils à forte probabilité d’achat et d’améliorer la qualité de vos conversions.
Depuis 2025, Google a ajouté un nouvel indicateur “Customer Value Growth” dans Performance Max, permettant de distinguer les ventes issues de nouveaux clients de celles issues de la fidélisation.
C’est un progrès majeur pour les marques qui veulent piloter la valeur à long terme plutôt que le volume immédiat.
Cadre de tests et garde-fous
L’IA vous fera toujours gagner du temps, mais seulement si vous testez avec méthode.
Pour garder le contrôle :
- Testez une variable à la fois (visuel, titre, enchère, signal).
- Laissez chaque test courir 2 à 3 semaines pour laisser le modèle converger.
- Conservez une campagne “pilote” manuelle, référence indispensable pour mesurer les écarts de performance.
Erreur fréquente : passer 100 % du budget sur Performance Max sans garde-fou.
Vous perdez toute lecture sur les produits qui performent réellement.
En gardant une structure de test en parallèle, vous validez ce que l’IA amplifie… et ce qu’elle masque.
L’enjeu n’est plus d’opposer humain et machine, mais de créer une symbiose intelligente :
- L’IA gère les volumes et la diffusion.
- Vous gérez la donnée, la marge et le message.
C’est ce binôme qui crée la vraie performance.
Pourquoi vous faire accompagner sur ce sujet ?
“L’IA est un levier fantastique, à condition de savoir lui parler.
Si vous lui donnez de mauvaises données, elle amplifie vos erreurs.
Si vous structurez correctement vos signaux et vos objectifs, elle devient votre meilleur collaborateur.
Mon rôle, c’est de vous aider à bâtir ce cadre de pilotage — pour que l’automatisation travaille pour vous, pas contre vous.”
FAQ
1. Comment créer une campagne Google Shopping pas à pas ?
Commencez par créer un compte Merchant Center Next et valider votre site. Importez ensuite votre flux produit complet et conforme (avec prix, disponibilité, GTIN, images).
Dans Google Ads, sélectionnez “Nouvelle campagne” > “Ventes” > “Performance Max” ou “Shopping Standard” selon votre niveau de contrôle souhaité.
Liez votre flux Merchant Center, définissez vos objectifs de conversion et vos enchères automatiques (Max Conversion Value ou tROAS). Enfin, ajoutez vos assets, signaux d’audience et budget quotidien.
2. Quelle est la différence entre une campagne Standard Shopping et Performance Max ?
- Standard Shopping : vous gérez manuellement la structure, les produits et les enchères. Idéal pour tester, segmenter ou maîtriser les coûts.
- Performance Max : Google diffuse vos annonces sur tous les réseaux (Search, Shopping, YouTube, Display, Discover). L’IA gère la diffusion et les signaux.
En 2025, Performance Max est devenue la référence par défaut, mais les campagnes Standard restent pertinentes pour les catalogues à forte marge ou les tests comparatifs.
3. Quel budget prévoir pour une campagne Google Shopping ?
Il n’y a pas de montant universel, mais un principe : votre budget doit couvrir 10 à 15 fois votre CPA cible pour alimenter le machine learning.
Exemple : si votre coût par acquisition cible est de 20 €, prévoyez au minimum 200 à 300 € de budget quotidien pour accumuler assez de conversions pendant la phase d’apprentissage.
Sous ce seuil, Google n’aura pas assez de signaux pour ajuster efficacement vos enchères.
4. Quels sont les meilleurs leviers pour améliorer la visibilité d’une campagne Shopping ?
Trois leviers majeurs :
- Qualité du flux produit : titres clairs, mots-clés pertinents, images de qualité.
- Taux de clic (CTR) : visuels attractifs, prix compétitif, promotions actives.
- Score d’expérience marchande : livraison rapide, retours faciles, avis clients.
Depuis 2025, Google prend en compte les données d’expérience utilisateur (UX) dans le classement des fiches Shopping.
5. Comment mesurer les conversions efficacement ?
Connectez GA4 et Google Ads. Importez vos conversions primaires (achat, ajout panier, inscription) avec une valeur monétaire.
Utilisez les Value Rules pour pondérer la valeur selon le type de client ou la marge produit.
Vérifiez la cohérence du modèle d’attribution : la DDA devient fiable au-delà de 300 conversions mensuelles, sinon préférez une approche hybride ou last click ajustée.
6. Quel est le coût par clic moyen sur Google Shopping ?
Le CPC moyen dépend de votre secteur, mais il oscille entre 0,25 € et 1,50 € selon la concurrence.
Les secteurs à forte compétition (mode, électronique, mobilier) dépassent souvent 1 €.
L’enjeu n’est pas le prix du clic, mais sa valeur de conversion : mieux vaut payer 1 € pour un clic rentable que 0,30 € pour un clic qui ne convertit pas.
7. Comment utiliser l’intelligence artificielle dans une campagne Shopping ?
L’IA gère désormais la diffusion, le ciblage et les enchères via Performance Max.
Votre rôle est de fournir les bons signaux : flux propre, valeurs de conversion, segments d’audience, objectifs business.
Laissez Google automatiser la partie mécanique, mais conservez la maîtrise sur la stratégie et les données.
8. Pourquoi mon flux produit est-il souvent désapprouvé ?
Les désapprobations viennent souvent d’attributs manquants (GTIN, image, prix incohérent, produit non disponible) ou de non-conformité avec les politiques Shopping.
Merchant Center Next affiche désormais un diagnostic précis des erreurs.
Corrigez-les dès qu’elles apparaissent : un flux sain, c’est un flux qui vend.















