Tester sur Google Ads : pourquoi vos “A/B tests” n’en sont pas vraiment

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Beaucoup d’annonceurs pensent encore qu’avoir trois annonces dans un même groupe d’annonces, c’est “faire de l’A/B testing”.
Ce réflexe date de 2016. Et il est aujourd’hui complètement dépassé.

En 2025, ce que vous appelez un “test créa” est souvent une illusion statistique.
Parce que Google ne compare plus vos annonces de manière équitable.
Il apprend, il favorise, il redistribue les impressions.
Résultat : vous ne testez pas des créas. Vous testez des phases d’apprentissage.
Et tout votre raisonnement derrière devient bancal.

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Pourquoi votre test n’est plus un vrai test

Pendant longtemps, la logique était simple :
on créait plusieurs annonces par ad group, Google les diffusait équitablement, et on comparait les CTR, les taux de conversion, les CPA.
Un test clair, propre, exploitable.

Mais l’algorithme a évolué.
Aujourd’hui, le système d’enchères et de diffusion repose sur le machine learning.
Dès qu’une annonce affiche un signal légèrement meilleur (clics, engagement, conversion…), Google la privilégie.
Très vite, cette annonce capte 70 à 90 % des impressions.
Les autres deviennent invisibles.

Et c’est là que le piège se referme.

Vous pensez comparer des créations.
Mais en réalité, vous comparez :

  • une annonce bénéficiant de l’apprentissage algorithmique,
  • et une autre restée bloquée au stade du “cold start”.

C’est comme tester deux moteurs de voiture… sauf que l’un démarre en troisième.
Scientifiquement, vos résultats ne valent rien.

Les conséquences cachées de cette erreur

Ce biais de diffusion crée trois problèmes majeurs :

  1. Des conclusions fausses.
    Vous croyez qu’un message ne fonctionne pas, alors qu’il n’a simplement pas eu de volume suffisant pour apprendre.
  2. Des décisions contre-productives.
    Vous coupez trop tôt des annonces qui auraient pu surperformer à moyen terme.
    Votre stratégie devient court-termiste, guidée par la “vitesse d’apprentissage” plutôt que par la pertinence du message.
  3. Une perte de contrôle.
    L’algorithme décide pour vous.
    Il choisit ce qu’il veut montrer, quand il veut le montrer.
    Vous perdez la main sur la variable la plus stratégique : le message.

Et c’est souvent ce manque de rigueur qui fait stagner les comptes à 80 % de leur potentiel.

Tester aujourd’hui : trois méthodes valides, trois philosophies

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe encore des manières fiables de tester vos annonces Google Ads.
Mais elles demandent de choisir consciemment ce que vous cherchez à valider : la vitesse, le contrôle ou la preuve.

Option 1 : un seul RSA bien construit (vitesse)

C’est la méthode la plus simple et la plus utilisée.

Vous ne créez qu’un seul RSA (Responsive Search Ad), mais vous le construisez intelligemment :

  • 10 à 15 titres distincts et contrastés,
  • 3 à 4 descriptions,
  • zéro doublon.

Vous laissez Google faire le tri et identifier les combinaisons performantes.
Le système apprend, explore, puis stabilise sur les meilleures associations.
C’est rapide, souvent performant, mais totalement opaque.

Vous obtenez de la performance, pas de l’apprentissage.
Impossible de savoir pourquoi telle combinaison marche.
Mais si votre priorité est la vitesse de scaling, cette option reste redoutablement efficace.

Option 2 : deux RSA épinglés (contrôle)

Ici, l’objectif est d’introduire une variable maîtrisée.
Vous créez deux RSA, et vous épinglez certaines positions (titres, descriptions) pour figer la structure.

Exemple concret :

  • RSA 1 : vos titres 1 et 2 sont orientés bénéfices produits.
  • RSA 2 : vos titres 1 et 2 sont orientés preuve sociale.

Vous testez donc un seul élément : l’angle de communication.
Google reste libre de favoriser une version, mais vous contrôlez la variable d’analyse.

C’est une excellente approche pour les comptes matures : assez de rigueur pour apprendre, assez de flexibilité pour performer.

Option 3 : le test de variantes (preuve scientifique)

C’est la seule méthode de test 100 % fiable, validée par Google.
Elle se fait directement dans l’interface, via les “expériences” ou “tests de variantes d’annonces”.

Concrètement :

  • Google répartit le trafic à parts égales entre les deux versions,
  • le test dure jusqu’à atteindre une signification statistique,
  • vous obtenez des résultats scientifiquement exploitables.

Avantages :

  • diffusion équilibrée,
  • pas d’effet d’apprentissage biaisé,
  • vraie rigueur analytique.

C’est la seule manière de dire avec certitude :

“L’annonce A surperforme la B à 95 % de confiance.”

Inconvénient : c’est lent.
Il faut du volume, de la patience, et une vraie culture de test.
Mais pour les annonceurs exigeants, c’est le seul vrai A/B test Google Ads.

Le résumé stratégique

Tester une annonce Google Ads, c’est faire un choix clair entre trois priorités :

ObjectifMéthodeAvantageLimite
VitesseUn RSA uniqueRapide, simple, scalableRésultat opaque
ContrôleDeux RSA épinglésVariable maîtriséeBiais de diffusion
PreuveTest de variantesScientifiquement fiableLent à exécuter

Le bon choix dépend de votre contexte :

  • si vous cherchez la performance immédiate, partez sur un RSA bien construit ;
  • si vous voulez comprendre vos messages, privilégiez les épingles ;
  • si votre enjeu est la validation marketing, passez par le test de variantes.

Mais surtout, arrêtez de multiplier les annonces “pour tester”.
Ce réflexe ne prouve rien.
Il complique vos comptes, pollue vos signaux et vous donne un faux sentiment de maîtrise.

Comment je teste, concrètement, sur mes comptes clients

Chez MTV Consulting, on ne laisse rien au hasard.

Quand on teste une créa, c’est toujours avec une hypothèse claire :

“Le message A (‘prix attractif’) génère-t-il plus de conversion que le message B (‘valeur perçue’) ?”

On structure ensuite un test officiel via les variantes d’annonces :

  • 50/50 de diffusion,
  • 30 jours de durée minimale,
  • analyse basée sur le taux de conversion, le CPA et la valeur de conversion.

Si le test démontre un uplift statistiquement significatif, on le généralise.
Sinon, on passe à l’hypothèse suivante.
Rien d’émotionnel, rien d’intuitif : que du mesurable.

C’est cette rigueur qui permet de faire la différence entre une campagne stable et une campagne performante.
Parce qu’un bon marketeur n’a pas besoin de “croire” — il mesure.

Moralité : tester, ce n’est pas produire plus, c’est apprendre mieux

En 2025, la majorité des comptes Google Ads ne testent pas : ils empilent.
Trois RSA, quelques doublons de titres, et la croyance qu’ils “A/B testent”.
C’est faux.

Tester, c’est définir une hypothèse, isoler une variable, mesurer un résultat.
Le reste, c’est du bruit.

Alors si vous voulez progresser, posez-vous la bonne question :
souhaitez-vous scaler vite, comprendre vos messages, ou prouver scientifiquement vos choix ?
Les trois sont possibles, mais pas en même temps.

Et surtout, rappelez-vous :
le vrai test, c’est celui qui vous apprend quelque chose.

Pour aller plus loin

Cet article s’inscrit dans la continuité du travail de pédagogie que je mène depuis plusieurs années sur les méthodes avancées de Google Ads.
Vous retrouverez une synthèse complète dans Le Manuel du Stratège Google Ads — 4? édition (2025), toujours disponible sur Amazon.
3500 lecteurs, note moyenne : 4,8/5.

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Chaque semaine, j’y partage des méthodes concrètes pour structurer, scaler et rentabiliser vos campagnes Google Ads.

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