Observation dans Google Ads : le mythe qui sabote encore vos campagnes Smart Bidding

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« Mettre des audiences en Observation ne change rien, non ? »

J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois.
La dernière venait d’un account strategist dans une grande agence parisienne.
Un type brillant, gestion de plusieurs millions par an.
Mais ici, il se trompait.

Car ce que beaucoup ignorent, c’est que les audiences en Observation influencent bel et bien le Smart Bidding.
Pas par la main de l’annonceur, mais par le cerveau de Google.

Et ce n’est pas moi qui le dis.
C’est Google, noir sur blanc :

“First-party audience segments added under the ‘Observation’ setting will be used as signals for Smart Bidding strategies.”
(Source : Google Ads Help)

Traduction : même si vous n’excluez personne, le système apprend.
Il détecte qu’un utilisateur appartient à une audience spécifique — et utilise cette information pour ajuster ses prédictions à chaque enchère.

Autrement dit, Observation n’est pas neutre.
C’est un signal. Et dans l’ère du machine learning, les signaux sont tout.

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1. D’où vient ce malentendu ?

Avant le Smart Bidding, tout était simple.
Observation servait juste à observer : on suivait les performances d’un segment, sans filtrer la diffusion ni modifier les enchères.

Mais depuis l’arrivée du machine learning, chaque donnée ajoutée devient un signal.
Le système ne se contente plus d’observer : il apprend, il corrèle, il prédit.

Lorsque vous ajoutez une audience “Tous les visiteurs du site”, Google note que ces profils ont un taux de conversion 2 fois supérieur à la moyenne.
Dès lors, le modèle saura qu’un internaute partageant les mêmes attributs mérite une enchère plus haute.

Vous n’avez rien configuré.
Mais le modèle, lui, a compris.

2. Le rôle caché des signaux d’audience

Le Smart Bidding ne “cible” pas au sens traditionnel du terme.
Il pondère.
Chaque impression est une équation.
À chaque enchère, l’algorithme évalue :

  • le contexte (heure, appareil, emplacement) ;
  • la requête et son historique de conversion ;
  • la qualité des signaux d’audience.

Ces signaux d’audience sont intégrés au modèle comme variables explicatives.
Ils ne restreignent pas la diffusion, mais ils orientent la probabilité de conversion.

Imaginez :
Votre audience “clients fidèles” a généré 300 conversions ces 30 derniers jours.
Le modèle l’a appris.
Dès qu’il détecte un utilisateur présentant un comportement similaire (même device, même fréquence, même navigation), il augmente l’enchère.
Sans que vous n’ayez touché à rien.

C’est invisible… et redoutablement efficace.

3. Pourquoi vos données 1st party changent tout

Les audiences 1st party sont le carburant du Smart Bidding.
Ce sont vos données : visiteurs, acheteurs, leads, CRM, paniers abandonnés.

Google n’a plus accès à grand-chose en dehors de cela.
Avec la fin des cookies tiers et la montée des signaux server-side, votre data devient la matière première du machine learning.

En ajoutant vos audiences 1P en Observation, vous aidez le modèle à comprendre :

  • qui sont vos clients ;
  • quel type de comportement mène à la conversion ;
  • et quelles situations (requêtes, moments, devices) méritent une enchère plus élevée.

Plus vos signaux sont riches, plus vos campagnes sont précises.
C’est la différence entre un modèle qui devine… et un modèle qui sait.

4. “Observation ne change rien” : la phrase la plus coûteuse du SEA moderne

Cette croyance coûte des milliers d’euros chaque mois.
Parce que chaque modèle mal nourri, c’est un apprentissage ralenti.

Les campagnes sans signaux d’audience se comportent comme des machines myopes.
Elles enchérissent à l’aveugle.
Elles apprennent plus lentement.

À l’inverse, les comptes qui multiplient les signaux pertinents (visiteurs, CRM, affinités, intérêt d’achat…) voient leur taux de conversion augmenter de 10 à 25 % sans surcoût.

Ce n’est pas de la magie.
C’est juste du machine learning bien alimenté.

5. Comment bien utiliser les audiences en Observation

Si vous gérez du Smart Bidding, voici votre check-list :

Étape 1 : ajoutez toutes vos audiences 1st party

Visiteurs, acheteurs, leads, abonnés newsletter, Customer Match : tout ce que vous possédez.
Ce sont vos signaux les plus fiables.

Étape 2 : complétez avec des signaux comportementaux

Centres d’intérêt, affinités, intention d’achat, segments similaires : ces données enrichissent le modèle avec du contexte.

Étape 3 : mesurez les écarts de performance

CPA, taux de conversion, panier moyen : analysez les écarts par audience.
Vous verrez immédiatement lesquelles tirent vos campagnes vers le haut.

Étape 4 : alimentez, mais ne noyez pas

Inutile de tout cocher.
Mieux vaut 10 audiences utiles que 80 segments génériques.
L’objectif n’est pas la quantité, mais la pertinence du signal.

6. Le parallèle avec le SEO : même combat

En SEO, les signaux comportementaux (CTR, dwell time, structure interne, popularité) guident l’algorithme.
En SEA, c’est identique : les audiences sont vos signaux de pertinence.

Les négliger, c’est comme faire du référencement sans maillage interne : vous laissez Google dans le flou.

7. La stratégie gagnante : nourrir, observer, affiner

Les comptes les plus performants suivent une logique simple :

  1. Nourrir le modèle avec des signaux d’audience précis.
  2. Observer les tendances et comprendre où le modèle performe le mieux.
  3. Affiner les structures : créer des campagnes dédiées aux meilleurs segments.

Chaque étape renforce l’apprentissage.
Chaque donnée réduit l’incertitude.

Et c’est cette somme de petits ajustements invisibles qui finit par produire des campagnes “inexplicablement performantes”.

8. En conclusion

Ne croyez plus que l’Observation est un paramètre passif.
C’est une variable d’apprentissage stratégique.

Chaque audience ajoutée enrichit votre modèle.
Chaque signal améliore la précision des enchères.
Et chaque donnée oubliée vous coûte, lentement, mais sûrement.

Le Smart Bidding n’est pas magique.
Mais il devient surpuissant quand vous comprenez ce qui le nourrit.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez “Observation ne change rien”…
Souriez.
Parce que vous, vous savez que c’est faux.
Et que c’est précisément là que la plupart de vos concurrents se trompent.

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