Comment le Coronavirus a provoqué la faillite du business de Thibaut

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Le 13 janvier 2020, un premier cas de Coronavirus (COVID-19) est découvert hors de Chine continentale. C’est le début d’une crise sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. De nombreuses entreprises sont amenées à déposer le bilan, faire faillite. Cette semaine, ce blog accueille Thibaut pour nous parler de ce sujet, de première main.

Thibaut est l’auteur de plusieurs blogs sur le tourisme dédié à une ville, où il partage ses meilleures adresses aux voyageurs francophones. Entrepreneur et passionné de marketing online, il vit de ses blogs depuis 2015 et vise toujours la croissance. Il vit à Lisbonne, la ville de son cœur et là où il a eu du succès pour la première fois.


Savez-vous qu’il est possible de passer du succès à la faillite en quelques semaines?? Si je vous en parle aujourd’hui, c’est que cela m’est arrivé.

J’avais monté un système qui tourne bien dans le domaine du voyage et du tourisme et celui-ci s’est fait terrasser en un mois seulement.

Comme d’autres entreprises dans le secteur, la crise actuelle du coronavirus impacte directement nos business. 

Un scénario incroyable que personne n’aurait pu prévoir.

Le business était florissant et permettait de dégager un bénéfice net de 4 000 € par mois.

  • Quel est mon parcours??
  • Comment une simple erreur m’a-t-elle fait passer du succès à la faillite??

Aujourd’hui, je vais vous expliquer en détail comment tout s’est rapidement effondré.

Lisbonne, le point de départ

Le lancement réussi d’un premier blog

Lisbonne est une ville magnifique. Ses rues et son histoire me fascinent encore aujourd’hui.

Sur place depuis 2012, j’ai eu énormément d’occasions de visiter les moindres recoins de la ville. Je me suis laissé imprégner de son essence. J’y ai également rencontré de nombreuses personnes qui sont encore à l’heure actuelle des amis très chers. Parmi ce groupe d’amis, l’une d’elles est également devenue ma femme et m’a donné deux magnifiques enfants.

C’est avec une grande motivation que je lance en 2015 mon premier blog sur cette ville que j’aime : bonjourlisbonne.fr. 

J’ai déjà de l’expérience sur le web pour avoir monté un blog voyage généraliste, je veux maintenant proposer un blog dédié au tourisme d’une ville seulement.

Et la concurrence sur la ville de Lisbonne est faible, alors que le volume de recherches sur Google est important.

Dès la première année, le site tournait très bien. La première année, celui-ci comptabilisait plus de 60 000 visiteurs uniques. Autant dire que le succès était au rendez-vous. Je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin. 

Faire grandir le business une fois les fondations posées

Cette même année, je décide d’ouvrir une entreprise au Portugal. Pour m’épauler dans les démarches administratives et comptables, j’embauche un comptable franco-portugais.

Maintenant ne me reste plus qu’à faire grandir le site et le monétiser.

Je décide de démarcher les établissements de tourisme pour développer des partenariats. 

Pour fournir toujours plus de contenu et tenir mon site, j’emploie une équipe d’indépendants.

Payés à l’heure ou au projet, ils m’aident beaucoup au quotidien, pour des tâches où je ne suis pas indispensable, ou lorsqu’ils sont meilleurs que moi.

Cela peut-être la gestion des mails, ou encore le métier de community manager.

Démarcher plus de clients et asseoir le business model

De mon côté, je commence à quadriller la ville et démarche les commerces.

Tous les lieux potentiellement touristiques y passent. Du simple hôtel au restaurant branché, tout ce qui peut accueillir des clients se voit listé dans ma demande de partenariat et d’affiliation.

Comment ça fonctionne?? Les lecteurs de mon site n’auront qu’à annoncer le nom de celui-ci pour se voir gratifier d’un petit quelque chose offert de la part de l’établissement.

En échange de cette visibilité et du boost de clientèle que j’amène à l’établissement, ce dernier me verse un pourcentage sur bénéfice des clients identifiés.

En parallèle, je m’occupe de faire visiter la ville à certains de mes clients. Ces visites guidées privées plaisent énormément.

Je m’occupe également du référencement et de la communication. L’audience de mon site décolle littéralement. Il ne m’aura fallu que 2 ans pour atteindre les 650 000 visiteurs uniques par an

J’ai de bons résultats certains mois, pendant la haute saison, alors que les autres mois sont moins rentables.

Mais l’entreprise est dans le positif, elle arrive à dégager en moyenne 3 000 € de bénéfices par mois. Le tout en seulement 2 ans.

Je suis très satisfait de mon travail. Mes clients sont satisfaits et heureux de mes services. Jusque-là, tout va bien

Mais pour moi, il est hors de question de m’arrêter à ce succès. Je veux faire évoluer mon entreprise, la faire grandir.

Le succès de Porto, l’échec de Barcelone

Dupliquer le business model sur une nouvelle ville du Portugal, Porto

Lisbonne connaissait déjà un succès très concret, il me fallait développer mon activité hors des limites de la ville. C’est pourquoi en 2017, je développe Bonjourporto et Bonjourbarcelone.

Porto est une autre grande ville du Portugal. Située au nord du pays, elle possède également son charme et mérite que l’on s’y intéresse. J’avais moi-même déjà eu l’occasion de visiter la ville à de nombreuses reprises.

Il était tout naturel que la suite se passe dans le pays qui avait fait mon succès. Comme je ne suis pas sur place, j’embauche une petite équipe locale pour m’aider dans mes démarches.

Le site se lance doucement, les gens s’intéressent modérément au lieu, mais suffisamment pour que mon entreprise puisse se dégager un revenu supplémentaire de 1500 € de bénéfice net en 2 ans.

J’ai simplement répété le même modèle que celui sur Lisbonne.

Barcelone : le premier grain de sable

Malheureusement, comme dans toute bonne mécanique, il arrive parfois qu’un rouage se bloque et fasse légèrement tousser le moteur. Barcelone était mon rouage défectueux.

En voulant conquérir d’autres territoires plus lointains, je me suis penché sur la ville de Barcelone. Commencer en Espagne, le pays d’à côté, me semblait logique.

Cependant, la ville connaît déjà un attrait touristique (trop) fort ce qui fait que la concurrence y est bien implantée. Après 2 ans de service, le site ne décolle pas. Pire, il me fait perdre de l’argent. 

Malgré les efforts de mon équipe et de moi-même, nous n’arrivons pas à nous faire une place sur le marché.

Grâce à mon expérience, je comprends que persévérer dans cette voie ne peut me mener qu’à l’échec. Je prends donc la décision logique de suspendre les activités du blog Bonjourbarcelone.

Mais, pour ce qui est de la mondialisation de mon concept, je n’ai pas dit mon dernier mot. C’est pourquoi, presque immédiatement, je me penche sur une autre ville du sud de l’Europe : Rome.

Après le succès de Lisbonne et Porto, et l’échec de Barcelone, je pense arriver à identifier là où je peux avoir du succès, et là où cela semble trop dur.

Rome, la dernière frontière

Continuer à croître en ouvrant une 4e ville

C’est décidé, mon 4e blog sera consacré à Rome. La ville possède un patrimoine culturel riche et il sera intéressant de l’exploiter.

Pour le moment, je ne veux pas trop investir dans la ville. L’échec de Barcelone est encore frais et je ne veux pas connaître à nouveau cette situation.

J’avais déjà pu visiter la ville par le passé, mais, n’étant pas sur place, il me fallait une petite équipe pour gérer le lieu. J’embauche donc le minimum de personnel pour faire grandir le blog et gérer les partenariats.

En 2019, le site bonjourrome est en ligne et je reste confiant quant à ses capacités de rendement.

Rome est un succès qui précipite de nouveaux investissements (ou comment faire « tapis »)

La première année, les résultats tombent et ils sont pour le moins surprenants

Fin 2019, mon audience est de 50 000 visiteurs uniques sur l’année. Je ne m’attendais pas à un succès aussi rapide. Je me précipite donc dans le financement de celui-ci. Le but?? Être prêt pour la haute saison 2020

Les clients aiment cette ville et me le font savoir. Le blog est continuellement visité et je sens le succès. Après tout, bonjourrome suivait la même lignée que son grand frère, bonjourlisbonne.

Je mets donc la quasi-totalité des bénéfices de l’entreprise dedans. 

J’investis une grosse somme répartie sur les mois de novembre et décembre 2019, et janvier et février 2020.

L’occasion est trop belle, je vais conquérir cette ville et faire profiter à mes clients de mon expérience en matière de tourisme.

J’engage donc une plus grande équipe et j’investis le maximum dans la communication. Je dépense avec des agences qui s’occuperont au mieux de la communication, du SEO et des relations presse. Je veux que mon site soit très connu dans moins de 5 mois.

Jusque-là, tout est parfait. Je ne vois malheureusement pas la tempête qui vient de l’est.

L’arrivée du coronavirus, un raz-de-marée sur mon activité

De la réussite à l’échec en moins d’un mois

La crise du coronavirus, j’en avais entendu parler oui début 2020, mais peut-être qu’au fond de moi, je ne voulais pas penser à ce qu’elle puisse arriver jusqu’à nous.

Malheureusement, cette crise m’a fait passer de la réussite à l’échec en moins d’un mois.

À cause de la fermeture des frontières, la totalité de mes clients ont été obligés d’annuler leur voyage. Sur tous mes blogs.

Sur place à cause du confinement, les locaux ne peuvent pas non plus se déplacer et les établissements ferment un par un. Les rues sont vides et tristes. Un seul mois a suffi à briser des années d’efforts.

Pour ma part, tout est à l’extrême ralenti pour ne pas dire à l’arrêt. Mes partenaires ne me paient plus ou sont en retard de paiement

J’ai bien sûr encore de nombreuses charges à payer. Je stoppe donc la plupart des contrats passés avec mes petites équipes. Je ne me verse plus de revenus non plus. 

La trésorerie fond, le business est fragilisé, c’est la course aux financements

Mais j’ai trop de charges, trop peu de revenus, et une trésorerie trop faible.

Je commence à demander de l’argent autour de moi, à ma famille et à mes amis. Ceux-ci m’aident comme ils le peuvent et je les en remercie tous les jours.

L’État portugais a décidé d’aider la plupart des petites entreprises dans le tourisme.Malheureusement, mon business ne rentre pas dans les critères d’éligibilités.

Ma femme n’a plus de revenu non plus étant donné qu’elle est indépendante et qu’elle vient de mettre au monde notre deuxième enfant.

Le mot de la fin

En voulant aller trop vite avec Rome, j’ai connu l’échec et la faillite. Qui aurait cru que cette crise pourrait être si dévastatrice?? Moi en tout cas, je n’aurais jamais pensé que cela aurait pu prendre des proportions aussi gigantesques et durables.

Pour le moment, l’activité de mes sites tourne au ralenti. J’ai l’espoir que la situation revienne à la normale et que tout reprendra comme avant.

Mes clients pourront bientôt à nouveau rêver de contrées latines et préparer leur voyage. À ce moment, je serai là pour eux.

Je pense bien sûr à mes confrères qui vivent la même situation. Certains ne passeront pas la crise et devront abandonner leur activité. J’ose espérer que la plupart d’entre eux survivront au coronavirus et repartiront de plus belle après cette période sombre.

FAQ : Faillite Coronavirus

La faillite représente la situation dans laquelle une entreprise ne dispose plus de fonds suffisants pour faire face à ses échéances et ses dettes. Elle doit cesser son activité et licencier ses salariés.

Le Coronavirus appelé SARS-COV 2 ou COVID 19 est apparu pour la première fois en Chine fin 2019 et a provoqué dans les mois suivants une pandémie mondiale. Ceci a eu un impact sur la santé des populations mais aussi sur l’économie, provoquant de nombreuses faillites.

De nombreuses raisons peuvent provoquer la faillite avec l’arrivée du Coronavirus :

  • La fermeture des frontières qui ne permet plus d’exporter ni d’importer les fournitures dont on a besoin pour fabriquer ses produits.
  • Les clients qui sont eux-mêmes impactés ne peuvent plus payer leurs factures.
  • Les commandes diminuent drastiquement jusqu’à la mise sous contrôle judiciaire puis la faillite.
  • Les consommateurs n’achètent plus le produit car il n’est pas indispensable.
  • Les consommateurs perdent leur travail et ne peuvent plus acheter.

2 réactions sur « Comment le Coronavirus a provoqué la faillite du business de Thibaut »

  1. Bonjour Matthieu,

    Le témoignage de ce jeune homme est difficile et en même temps plein d’espoir ….le temps est un allié, quoique qu’on en dise …il faut toujours du temps pour réussir ….je viens faire ce commentaire pour dire aussi, que nous sommes tellement fragiles, et cette période nous le démontre malheureusement …j’ai en tête une phrase de mon papa qui me restera toujours …l’Homme peut tomber, mais il est ressourçable …..
    merci de nous montrer que tout est possible,mais qu’il faut rester prudent,

    LNzh (mon site est toujours en construction, et j’ai décidé de prendre mon temps …..)

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